Notre cofondateur Denis PIAT s’est rendu à Pondichéry et nous présente ses photos de voyage dans la ville, ancien comptoir français.
» Suite à un séjour à Pondichéry en 2010, j’ai pensé que je pourrais contribuer à enrichir notre site avec un reportage-photos que j’avais réalisé durant mon passage dans cette ancienne ville française du XVIIIe siècle. Notre illustre Mahé de La Bourdonnais a assidûment fréquenté ce Chef-Lieu des Établissements français des Indes avant d’être nommé, en 1735, gouverneur des Isles de France et de Bourbon (Ile Maurice et La Réunion). Avant sa fameuse prise de la ville anglaise de Madras, en septembre 1746, à la tête de son escadre, La Bourdonnais y a vécu de nombreuses rencontres avec le célèbre gouverneur de Pondichéry, Joseph-François Dupleix.
De nouvelles rencontres, après son exploit militaire, s’y sont déroulées et ont été suivies d’interminables tergiversations avec le gouverneur Dupleix. Une profonde mésentente sur la destinée de Madras qui a provoqué la destitution de Mahé de La Bourdonnais de son poste de gouverneur à son retour à l’Isle de France en décembre 1746. En mars 1748 à son arrivée à Paris, La Bourdonnais sera embastillé et ne recouvrera la liberté qu’en février 1751 après avoir été reconnu innocent des accusations portées contre lui.
Ce reportage-photos est sans doute l’occasion pour nos membres et les visiteurs de notre site d’avoir un aperçu en images de cette ville mythique de l’épopée de la France en Inde. Elle se terminera au milieu du XXe siècle par le retour à l’Union-Indienne des cinq comptoirs français. Chandernagor en 1952. Karikal, Mahé et Yanaon en 1954 et Pondichéry en 1956 « .
Denis PIAT
Déambulations dans Pondichéry
Somptueuse porte d’entrée de l’ancien Palais du gouverneur de Pondichéry reconstruit après le traité de 1763 et actuellement l’Hôtel du Gouvernement.
L’Hôtel du Gouvernement qui a remplacé celui détruit par les Anglais après la capitulation du gouverneur Lally-Tollendal en 1761.
Un des deux militaires en faction à la grille d’entrée du palais de l’ancien gouverneur de Pondichéry.
Officier de la gendarmerie pondichérienne devant la porte d’entrée. Son uniforme est d’inspiration française…
Le front de mer, lieu de promenade par excellence, surtout le week-end. Ambiance fort sympathique.
Sur l’esplanade, les antiques colonnes importées de Gingi par le gouverneur Dupleix au XVIIIe siècle sont toujours à leur place. Et, pas très éloigné, le Mahatma à l’abri sous sa coupole.
Les sympathiques vendeurs d’éventails en plume de paons et autres petits souvenirs de Pondi…
Toujours sur l’esplanade en bord de mer, l’impressionnante statue du célèbre gouverneur Dupleix (Landrecies 1696 – Paris 1763).
Promenade classique et pleine de charme en « pousse-pousse » pour visiter le centre-ville de Pondichéry et les endroits d’intérêt touristique.
Tout le long de la rue La Bourdonnais, une pensée spéciale pour l’illustre gouverneur de l’Isle de France.
Notre-Dame de l’Immaculée-Conception, dite cathédrale de Pondichéry, ou encore « Église des Jésuites ». Sa construction débuta vers 1834.
La nef centrale de la cathédrale de Pondichéry.
À l’entrée de l’église se trouve ce tableau. Il s’agit de l’arrière- grand-père de feue Anne-Marie Legay, présidente d’honneur de l’Association des Amis du Patrimoine de Pondichéry.
La « Villa Orphélia » aujourd’hui « Vasant Villa » est une résidence de charme anciennement tenue par un Français assez célèbre à Pondichéry.
Salon d’accueil destiné aux hôtes, dans l’entrée de la maison très accueillante et chaleureuse.
Somptueuse bâtisse française dédiée à une congrégation religieuse.
Vieux pondichérien rêveur au bord de la plage.
À côté de la plage un petit port où l’on peut voir les embarcations typiques des pêcheurs de Pondichéry. Des sortes de pirogues/chelingues pour affronter les vagues
Atelier de menuiserie où l’on utilise essentiellement le palissandre et l’ébène pour réaliser des meubles style « Compagnie des Indes » et coffres de marine.
Notable pondichérien ayant bien mérité ses nombreuses décorations.
En plein centre-ville, au détour d’une ruelle, on découvre un éléphant et son cornac. Si vous lui remettez une pièce qu’il prend avec sa trompe, il vous donne une bénédiction sur la tête qui vous portera bonheur et prospérité…
Il assure le « room service » de la « Maison Péroumal » de Pondichéry.
Un lit au décor très inspiré des chambres de l’Hôtel Péroumal.
Le personnel de l’Hôtel est habillé selon la tradition vestimentaire de la ville.
Les nombreuses bijouteries abondent de bijoux en or massifs.
Ci-dessus des colliers indiens typiques
« L’histoire de la France à Pondichéry commence sérieusement en 1673 avec François Martin qui fait l’acquisition d’un village de pêcheurs du nom de « Putucerri ». Il met en place les bases pour que ce village devienne une respectable petite ville française en Inde. Puis, bien sûr, suivent les développements de la présence commerciale française à travers les quatre autres fameux comptoirs français aux noms évocateurs de Chandernagor (1686), Mahé (1721), Karikal (1738) et Yanaon (1751). Périodes très riches en évènements politiques, militaires et culturels qui s’étendent sur près de trois siècles de relation entre la France et l’Inde, de 1673 à 1956… Et bien sûr, au XVIIIe siècle, les brillantes carrières du très célèbre gouverneur de Pondichéry Joseph-François Dupleix à partir de 1742 et son fidèle second le général de Bussy. Au départ de Pondichéry, la fameuse prise de Madras en 1746 par Bertrand François Mahé de La Bourdonnais, le gouverneur de l’Isle de France (Ile Maurice) alors chef d’escadre de neuf puissants bâtiments de guerre.
Tout au long du XVIIIe siècle, vingt-cinq gouverneurs se succéderont à Pondichéry. Dupleix en sera le douzième à l’âge de quarante-six ans, après avoir relevé le comptoir de Chandernagor de sa ruine. À ce poste prestigieux, on peut dire que pendant douze années il a régné sur tout le sud du Deccan et du Carnatic, territoire aussi vaste que la France, tout en supervisant les quatre autres comptoirs français. Alors que la Compagnie des Indes à Paris ne souhaitait pas s‘engager dans des dépenses militaires, Dupleix s’enlise dans d’interminables conflits. Il sera destitué en 1754 par le cabinet de Versailles pour s’être mêlé de trop près à la politique intérieure des Indes. Joseph-François Dupleix décèdera à Paris en 1763 dans le dénuement, une dizaine d’années après notre illustre Mahé de La Bourdonnais. » Denis PIAT
Pour terminer une promenade dans les rues qui évoquent encore le souvenir de la Compagnie, de nos gouverneurs et des officiers au service du Roi