Le château de Piple aujourd’hui, aménagé en appartements
Histoire
Le château fut construit en 1718 et agrandi en 1851. Il est dans un parc de 3,5 ha, lui-même dans une forêt de 110 ha.
La terre du PIPLE fut donnée en 650 aux moines de la célèbre Abbaye de SAINT MAUR par le Roi Clovis II. Elle semble tirer son nom des peupliers qui s’y trouvaient. On disait alors « ad populos » au PIPLE.
Au XVIe siècle, elle passa aux chanoines, leurs successeurs.
Après quelques autres mutations, la Seigneurie de Boissy St Léger et du PIPLE fut adjugée à Nicolas de HARLAY (Sieur de SANCY et de GROSBOIS), qui la cède à Charles de VALOIS, Duc d’ANGOULEME. Le manoir avait la forme des forteresses du Moyen-Age.
La propriété passe entre les mains des héritiers de Jean-Jacques GAUDART, le prêtre Charles BIGNON, qui la vend à Alphonse HAINAULT de CANTORBE, Trésorier de France au Bureau de la Finance de la Généralité de MONTAUBAN qui fit abattre les vieux bâtiments. Il en fit élevé de nouveaux n’ayant d’autres ornements qu’un fronton triangulaire et un péristyle aux colonnes doriques.
Maurice de SAXE (1696-1750), fils naturel d’AUGUSTE II, Roi de POLOGNE et d’Aurore de KOENIGSMARK, Vainqueur à FONTENOY, RAUCOUX et LAWFELD (aventure avec Anna IVANOVNA, future Impératrice de RUSSIE, Adrienne LECOUVREUR et Mlle FAVART) fit construire les murs du parc et le corps de ferme. Il n’était que locataire.
La Marquise de POMPADOUR s’y rendit souvent quand elle habitait le Château de CHOISY (La route de Pompadour, en pavés, longe le château. Une pierre porte une date : 1776). Le héros de FONTENOY y vint souvent pendant qu’il faisait achever le Château de LA GRANGE DU MILIEU (propriété du Baron GOURGAUD).
Les propriétaires furent ensuite :
- François MAHE de la BOURDONNAIS (1698-1755) le Vainqueur de MADRAS (Gouverneur de l’Ile de France accusé d’avoir vendu MADRAS aux Anglais, emprisonné à la Bastille et réhabilité) vendit le PIPLE à J. B. OLIVIER, Receveur Général des Finances du Lyonnais
- François THOINET, neveu de l’Abbé TERRAY, lui succéda.
- BOULAY de la MEURTHE en fut propriétaire en 1803.
- SCHULMEISTER de MEYNAU, qui avait obtenu la reddition d’ULM sans combat, appelé le plus grand espion de tous les temps, lui succéda. Il y créa une brasserie, une tuilerie, des fours à chaux et dut quitter la France à la chute de l’Empire.
- Jean CONRAD HOTTINGUER se rendit acquéreur en 1819.
- Son fils Henri HOTTINGUER, en 1850, dut procéder à d’importants travaux et restaura le château par suite de vétusté en faisant appel à l’architecte VESTIER et aux ébénistes les plus célèbres du Second Empire dont FOURDINOIS.